Vous avez déniché le bien de vos rêves ? Place maintenant à la recherche et négociation de financement. Ou plutôt, deS financementS. Car au-delà du classique prêt immobilier amortissable, il est possible de souscrire d’autres crédits. Les équipes de Rive Ouest vous dressent un petit tour d’horizon des financements et modalités de remboursement possibles.

Crédit immobilier : quel prêt choisir ?

Existe-t-il des financements autres que le prêt classique avec des mensualités fixes ? La réponse est oui. Présentation des types de crédits existants. 

Le prêt amortissable

C’est le crédit immobilier type, incluant capital emprunté et intérêts. Au fil des échéances, vous payez une part d’intérêts et une autre de capital. Au début du remboursement, la proportion des intérêts est la plus importante, avant de diminuer au fur et à mesure du paiement des mensualités au profit de la part de capital.  

Le prêt in fine 

Ici, le capital ne se rembourse qu’à la fin du prêt. Entre-temps, vous payez les intérêts. Le prêt in fine est adossé à une épargne : des versements y sont effectués afin constituer le capital à l’issue du prêt. 

Le prêt in fine s’adresse plus particulièrement aux ménages disposant déjà d’un apport important souhaitant effectuer un investissement locatif. 

Le prêt relais

Il s’adresse aux ménages :

  1. Déjà propriétaires
  2. Et souhaitant acheter un nouveau bien immobilier sans avoir vendu le premier.

Le principe ? La vente de votre ancien logement va rembourser le prêt relais. La durée d’emprunt est courte, généralement de 12 ou 24 mois

On distingue deux types de prêts relais : 

  • Le prêt relais sec. La vente de votre logement rembourse l’intégralité du prêt relais ;
  • Le prêt relais classique. Si la vente n’est pas suffisante pour couvrir le montant du prêt relais, vous devrez inclure dans l’opération la souscription d’un financement classique.

Diverses modalités de remboursement possibles

Il existe d’autres types de prêt, avec des modalités de remboursement différentes : 

  • Le prêt à taux fixe : la mensualité ne bouge pas durant la durée d’emprunt. Le taux d’intérêt est établi dès le départ ; 
  • Le prêt à taux variable (appelé aussi taux révisable) : contrairement au prêt à taux fixe, la mensualité varie à la hausse ou à la baisse en fonction de l’évolution d’un indice de référence, l’Euribor (Euro Interbank Offered Rate). Pour éviter tout mauvaise surprise, il est possible « d’encadrer » le taux d’intérêt : avec un prêt capé, les taux ne pourront pas excéder un certain plafond, ni descendre en dessous d’un certain seuil, tous deux définis à l’avance. 
  • Le prêt lissé (ou prêt à paliers) : vous remboursez plusieurs crédits immobiliers ? Il est possible de les « lisser », c’est-à-dire de regrouper ces prêts (prêt principal et prêts complémentaires) afin de ne verser qu’une seule mensualité. 
  • Le prêt modulable : permet de réduire, augmenter ou suspendre les mensualités de prêt.
  • Le prêt cautionné : le prêt immobilier est garanti par un organisme de cautionnement.

Quels prêts aidés ?

Il s’agit de prêts complémentaires accordés à des taux d’intérêt réduits par les pouvoirs publics, collectivités ou entreprises. 

Le Prêt à taux zéro (PTZ)

Vous en avez certainement entendu parler. Il s’agit d’un prêt complémentaire accordé sous certaines conditions : il se destine aux primo-accédants –  qui désignent les acheteurs non-propriétaires depuis deux ans – en vue de l’acquisition d’un bien immobilier neuf (voire ancien, dans certains cas). 

Le prêt accession sociale (PAS)

Là aussi, il s’agit d’un prêt aidé accordé sous certaines conditions : conditions de revenus, financement d’une résidence principale… À noter que le PAS ouvre droit aux aides personnalisées au logement (APL) et peut financer jusqu’à l’intégralité de l’opération. Son taux d’intérêt est établi par l’État. 

Le prêt conventionné (PC)

Il est distribué par les établissements prêteurs en vue de financer une résidence principale. Accordé sans condition de ressources, le PC peut couvrir l’intégralité de l’opération. Comme le PAS, son taux d’intérêt est fixé par l’État et donne droit aux APL. 

Le prêt épargne logement

Pour en bénéficier, vous devez disposer d’un plan épargne logement (PEL) ou compte épargne logement (CEL). À l’issue de la période d’épargne, vous pouvez disposer d’un prêt susceptible de financer l’acquisition, la construction d’une résidence principale, la réalisation d’importants travaux ou le rachat de parts de SCPI. Le montant varie en fonction de la durée d’emprunt et des intérêts cumulés au cours de la phase d’épargne. Une prime d’État peut être versée, selon la date d’ouverture du PEL.  

Le prêt Action Logement

Anciennement connu sous le nom de « 1 % Logement », ce financement est distribué par les entreprises de plus de dix collaborateurs. Le prêt se destine à financer la résidence principale du salarié et est accordé à un taux d’intérêt réduit de 1 %. Mais attention : chaque entreprise dispose d’une enveloppe limitée destinée au « 1 % ». Il est donc conseillé de ne pas tarder et d’effectuer votre demande le plus rapidement possible. 

Les prêts locaux

Les collectivités (villes, départements, régions) proposent elles aussi des dispositifs d’aide sous la forme de subvention ou de prêt à taux réduit, certains cumulables avec le PTZ. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des collectivités ou à vous rendre sur le site de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) pour connaître les aides existantes. 

Parmi les « prêts locaux », citons le prêt Paris logement 0 %,  accordé en vue de l’acquisition d’un bien neuf ou ancien à Paris intra-muros et cumulable avec le PTZ.

Des prêts adaptés à des situations professionnelles spécifiques

Des établissements prêteurs peuvent accorder des prêts spécifiques, prenant en compte la situation professionnelle des emprunteurs. Il peut s’agir de financements adaptés par exemple aux fonctionnaires (prenant en compte la sécurité de l’emploi) ou aux ménages frontaliers.